Jour 9 – Kamakura

Vendredi 30 décembre

Dernier vrai jour au Japon, du coup on est opérationnels : c’est la première fois qu’on se lève si tôt, à 8h. Depuis le début du séjour, je voulais sortir un peu de Tokyo pour voir autre chose que la capitale, mais Benji n’était pas trop cho.

Faxa, sur Twitter, nous avait conseillé d’aller à Kamakura, une ville touristique à 65 km au sud, accessible par le réseau de transport de Tokyo. 50 bonnes minutes pour y aller depuis notre appart’, et même pas besoin d’acheter de ticket spécial : ça nous suffit pour nous décider. (En plus c’est dans cette ville que se déroule le manga Elfen Lied, ça déconne pas)

IMG_20161230_105058.jpgOn arrive donc à Kamakura sur les coups de 10h, et on marche pendant une bonne demie-heure pour trouver ce qui attire les touristes ici-bas : le Bouddha géant du temple Kotoku-in. Le mec fait 13 mètres de haut, il pèse 121 tonnes et il est là, indéboulonnable, depuis 1252, tranquillou. Les temples qui l’abritaient ont été détruits par des séismes ou des tsunamis, mais lui il bouge pas, tu m’étonnes. Alors certes, sa taille est impressionnante, mais perso, c’est plus le fait qu’il ait traversé les âges qui me fout le vertige. J’imagine les générations successives venues s’incliner devant sa grandeur, ça donne un peu le tournis.

On peut-même rentrer à l’intérieur, moyennant 20 Yen (soit à peu près 2 centimes), pas cher.

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Je suis sûr que vous aviez toujours rêvé de voir l’intérieur d’un Bouddha.
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Matez-moi les tongs du Bouddha un peu.

 

IMG_20161230_104519.jpgEn sortant du temple, on voit un vendeur de beignets fourrés à toutes sortes de choses, alors on s’en prend 3 chacun. Le vendeur hallucine un peu face à notre appétit, et me dit un truc « grêatu beardu » en pointant du doigt ma barbe, j’dois avouer que ça a fait ma journée. D’ailleurs je n’ai pas croisé un seul japonais barbu, et pourtant, chaque journée dans les rues de Tokyo on en croise un bon paquet, de mecs.

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Et qu’on vienne pas me dire qu’on mange pas « local »

IMG_20161230_122649.jpgAllez, hop, direction le second temple, le Hase-dera, fondé également au 13ème siècle BIGRE. Autour du temple y’a plein de mini-statues (des Jizo) qui représentent des nouveaux-nés disparus. Bonne ambiance. Le temple est magnifique et surplombe la ville, et l’océan, c’était vraiment chouette à contempler. On pouvait également s’enfoncer dans des caves où fallait se plier en 2 pour pouvoir des statues de la divinité Benzaiten éclairées à la bougie.

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IMG_20161230_125512.jpgBonne balade, vraiment. On profite d’un hot-spot wifi pour être sûr de rien rater des aventures de Jeremstar (on adore !) puis on revient ensuite vers le centre-ville pour aller au dernier temple majeur de la région, construit en 1063 : le Tsurugaoka Hachiman-gū, dédié à Hachiman, non pas le Dieu du Parmentier, mais celui de la guerre, attention. Le temple est rouge pétant et bien balèze aussi, avec une petite forêt dans laquelle se balader aux alentours. Y’a même des carpes à apprivoiser, c’est sympa.

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Finalement, même s’il « n’aime pas la cambrousse » comme il dit, Benji était plutôt content d’être sorti de Tokyo. C’est vrai que c’est sympa de voir l’horizon de temps en temps, et puis, même si c’est effectivement une ville très touristique, on y circule plus facilement qu’à Tokyo.

kingblade_x10.jpgUne fois revenu dans la capitale, on retourne à Ikekuburo pour acheter nos derniers souvenirs, et vu que Benji m’avait expliqué le concept des « Glowsticks » , je m’en suis acheté un. En gros, dans les groupes de J-POP, chaque membre a une couleur qui lui est attitrée, et pendant les concerts, les fans viennent avec leur glowstick allumé à la couleur correspondante pour soutenir leur chanteuse préférée. Bon, moi, j’suis fan de personne, mais j’aime bien les bidules qui font de la lumière (cf mon acquisition d’une lampe noire dernièrement), donc je m’en suis topé un qui change de couleur quand on appuie sur un bouton : moi content.

En se baladant dans le centre commercial de Sunshine City on entend de la zik un peu cheloue, et en s’approchant, on voit justement un groupe de J-POP jouer en live tranquillou. J’vais pour prendre une photo mais Benji me choppe et me fait remarquer tous les panneaux et vigiles qui sont là pour éviter toute photos. Ok, j’vais éviter d’aller en TAULE le dernier jour, quand même.

Bref, on regarde le spectacle et j’hallucine un peu parce que j’ai l’impression que les chanteuses ont 10 piges. (Après vérification sur wikipédia, elles ont en fait entre 13 et 16 ans) Mais le truc, c’est que leur public, à 90% masculin, a plutôt entre 20 et 30 ans, du coup voir des petiotes danser en robes courtes devant ce public là, ça a un côté assez creepy.

 

Bon, du coup j’en ai profité pour dégainer mon glowstick que j’viens d’acheter et bam, j’le mets en couleur SITH et je mime les mouvements des autres histoire de rentrer dans le moule, et j’comprends mieux le délire. A la fin du concert, chacune des membres fait un petit speech face à la la foule, et les fans de la meuf brandissent leur couleur ; j’ai remarqué avec tristesse que la chanteuse violette n’avait que 2 fans dans la salle, j’étais un peu deg pour elle:(

Il est l’heure de revenir à l’appart’ où on range un peu. Je fais ma valise et Benjamin se pose tranquillou, puisqu’il reste jusqu’au 2 janvier lui, le TARBA. Si je repars plus tôt, c’est parce que je préfère bien être prêt pour la rentrée du 3 janvier et ne pas être en total décalage horaire une fois devant mes élèves…

Une fois que c’est prêt, on descend les poubelles : on a anticipé en faisant le tri, mais une fois arrivé en bas, on remarque que les poubelles ONT DISPARU. On va quand même pas laisser nos sacs plastiques par terre et on a la flemme de remonter à l’appart, donc on arpente tout le quartier en quête de poubelles où jeter nos sacs. Sauf qu’on avait bien remarqué deux trucs à Tokyo cette semaine : 1) C’est très propre 2) Mais paradoxalement, il n’y a de poubelles NULLE PART. C’est pas logique !

Donc on tourne, on tourne, et j’me vois déjà me ramener en France avec mon sac poubelle, faute d’avoir trouvé où le jeter. On s’infiltre finalement dans une ruelle sombre pour balancer nos ordures dans la poubelle d’une résidence, avant de nous barrer en courant comme si on venait de commettre un crime ultime.

Puis on s’rend compte qu’il y a un gros sushi ! Cela fait 10 jours qu’on est là et qu’on n’a pas mangé de soucis !! Oups, j’ai inversé les mots, hihi :)))) Bref, on claque 2000 yens en sushis histoire de bien se péter le bide pour notre dernier repas ensemble.

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Miam miam

J’ai même eu droit à un petit cours culinaire de la part de Benji, qui m’apprend que le gingembre sert en gros à se « reset » entre deux sushis, histoire d’avoir un goût neutre dans la bouche avant de manger le suivant. Puis il me demande si je vois du wasabi sur le plateau. Non, en effet, pas de ptit sachet : c’est parce que tous les sushis en sont déjà tartinés, qu’il me dit. Ici c’est pas facultatif, et en effet, ça arrachait un peu.

Et résultat, même si je suis pas très poiscaille, bah c’était rudement bon.

En échange, je lui confesse que les seuls sushis que je prends au Sushi Shop sont ceux au fromage et au foie gras. Bon, il se trouve qu’on mange par terre sur des coussins, donc il n’a pas pu tomber de sa chaise, mais nul doute qu’il l’aurait fait sinon.

Il est désormais 22h30 après écriture de ce journal. Demain, je raconterai mon périple du retour, et ça sera le retour à la réalité, snurfl.

En attendant, pour vous remercier de m’avoir suivi, je vais vous proposer de tenter de gagner ce bouquin, qui a voyagé jusqu’au Japon avec ouam ! A l’origine j’avais prévu de prendre une photo par jour où il serait planqué, façon « Où est Charlie », mais j’ai grave eu la flemme, donc on va trouver autre chose.

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Ça c’est un très joli livre, dites donc.

Sachant que je suis parti avec 92 000 Yens, soit 750€ d’argent de poche. D’après vous, avec combien de Yen reviendrai-je dans mon portefeuille ? Celui qui aura le résultat le plus proche gagnera un exemplaire dédicacé avec un ptit marque-page panda trop choupi, TROP LA CLASSE. Commentez cet article avec votre réponse, et lundi je désignerai le gagnant !

Que la force du SOUDA soit avec vous.

83 commentaires

  1. Quelle aventure, cette épopée nippone!
    Et pour la beauté du geste, je dirai… 815 yens…?
    Merci pour le partage en tout cas, c’était vraiment plaisant à lire. 🙂

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  2. 124 yens c’est mon dernier mot!
    J’ai tellement ris en lisant le passage dans le parc (pour enfants) et la bande de jeunes consommant du « cannabi » merci de partager ces moments!

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  3. 420 yens ! Pour le plaisir de garder un peu de monnaie souvenir, pour montrer aux copains, pour ta passion secrète de la numismatique ou encore pour corrompre la dame du self !

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  4. Aya, suivre ton périple étais un pur plaisir :).
    Bon retour à toi et surtout bonne année :).
    Je tente ma chance (soyons fou) pour un montant restant de 1996 yens.

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  5. Allez je vais partir du principe que tout n’a pas été dépensé et qu’il te reste quelque chose comme 70€ soit 8613 yens (cimer le convertisseur) ! 🙂

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  6. Aaah !
    Première chose : j’ai parlé de Mr Prof a une amie prof et je tombe sur quoi? Sur un lien vers ce blog et des chroniques sur le Japon. Ouffissime ! J’y ai été aussi ! Voire, même à Kamakura j’y a été le vendredi.
    Deuxième chose : Je vois que tu as pu voir des mikos à certains temples de Kamakura. Quelle chance ! Je ne les ai pas trouvé de mon côté.
    Finalement: le show, hell yeah! Ca doit être drôle à voir quand même ! Quand j’ai pu voir qu’ils faisaient des concerts avec un hologramme et une voix auto-tune, je me dis que les japonais ne finiront jamais de me surprendre

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