Japon – Jour 5 – Nakano Broadway et quête de crêpes

Lundi 26 décembre

Je me réveille vers 9h, puis j’me dis que je vais fermer les yeux quelques minutes de plus, mais un vortex temporel m’aspire, et quand je les rouvre, il est déjà 11h30. Etrange. Allez, hop, on s’active on se met en route, on est pas venus à Tokyo pour enfiler des perles, comme on dit.

Ils pourraient écrire « interdit aux occidentaux », ça irait plus vite.

Si hier j’étais content de mes 1m86 pour survivre au bain de foule d’Harajuku, je dois quand même vous avouer que ce pays n’est pas fait pour les grands. Chaque matin, je me prends l’encadrure de la porte de la salle de bain dans la tronche, et c’est pas les seuls que je me tape. Dans le métro, je me cogne régulièrement aux poignées auxquelles on s’accroche, et j’ai manqué de me faire scalper un certain nombre de fois par des plafonds trop bas. A force de me cogner à des trucs, j’pense que d’ici la fin du séjour, je ressemblerai aux frères Bogdanov.
Le quartier du jour, c’est Nakano, un autre quartier pour otaku comme Akihabara, mais en beaucoup moins touristique et fréquenté, du coup, c’est beaucoup plus agréable à visiter. Le centre commercial dans lequel on va, le Nakano Broadway, s’étend sur 4 étages, avec des petites boutiques à thème, et y’en a vraiment pour tous les goûts. Bon, c’est quand même très axé jeux vidéo / animés, avec du retro à gogo, des figurines, des peluches, costumes et compagnie, mais il y a aussi des trucs très précis, comme une boutique axée sur les métros japonais, où on peut acheter des cartes collectors, des répliques de rames, des képis de conducteurs, mais également des poignées de métro ou des panneaux de signalisation.

Si tu kiffes les figurines KFC, ce magasin est fait pour toi.

On ne sait que choisir.

J’suis à peu près gaulé pareil.

Y’avait également un magasin entier rempli de cartes téléphoniques, un autre rempli uniquement de poupons un peu creepy, ou bien celui-ci qui ne vendait que des cagoules de catcheurs… on avait parfois plus l’impression d’être dans des musées que dans des boutiques, en fait, et on y a donc passé bien plus de temps que prévu.
C’est dans une boutique Kinnikuman (« Monsieur Muscle ») que je me trouve des fringues ma foi fort sympathiques. 2017 sera l’année du SWAG, mot que les jeunes n’utilisent plus depuis 2015 et que je peux donc m’approprier.

 

C’est l’enfer de la mode, c’est vraiment super sympa

On s’pose dans un ptit resto qui servent des gyozas et des nikuman, des boulettes vapeur fourrées au porc. On s’crame les doigts sa race à s’en saisir, mais ça vaut le coup, c’est comme une sorte de beignet mais avec porc à la place du chocolat, bon concept.

 

 

On paye chacun 200 Yen notre boulette (soit genre 1,60€), et d’ailleurs, petit truc rigolo, le fait de payer est un véritable rituel dans la plupart des magasins et restos, l’échange de monnaie ne se fait pas de la main à la main comme en France.

Tout d’abord, et ce n’est pas parce qu’on est étrangers, le vendeur met bien en avant le montant à payer, puis c’est à nous de mettre la monnaie dans une sorte de petit plateau : on ne lui donne pas l’argent directement. Il se frotte le doigt dans une sorte de petite éponge pour l’humidifier et compter les billets plus facilement.

Il récupère ça directement, le compte face à nous, et s’il doit nous rendre de la monnaie, il compte bien les billets devant nous puis les pièces, et dépose celles-ci sur les billets avant de nous les tendre (bien alignés, avec le portrait sur les billets qui nous font face), afin que les pièces ne soient pas en contact avec notre main.

J’ai checké sur le net, et a priori ce rituel est à la fois culturel, genre ils kiffent pas les contacts physiques donc ça permet de s’éviter des contacts de la même, puis c’est aussi plus hygiénique.

Perso, avec moi, y’a une étape supplémentaire à ce rituel : celui où le vendeur me regarde d’un air étonné et gêné en me disant que je n’ai pas donné assez d’argent. Ouais j’suis un peu nul en maths.

Dans ce salon ils te font des clefs de bras avec le sourire.

On vadrouille dans les ruelles à côté du Nakano Broadway, parce qu’elles sont aussi étroites que choupies, et elles sont remplies de restaurants en tout genre. On a mangé il n’y a pas si longtemps, mais bon, l’appel du ventre est trop fort, et on finit par céder devant une enseigne forte en graillon.

La plupart des restos ne proposent pas de desserts, ou bien alors on sait pas les repérer. Du coup là on se dit que notre dessert, ça sera une de ces étranges « glaces dont le cornet est en fait une crêpe », ou bien ptet que c’est une crêpe en forme de glace. J’sais pas trop. On en a croisé pas mal depuis le début du séjour, mais on n’avait jamais spécialement faim à ce moment-là. Mais ce soir, c’est décidé, c’est soirée crêpes. Allez, go.

Vu sur la devanture d’une boulangerie. KAMOULOX ! Moi aussi je m’allonge au sujet de bacon.

 

On retourne d’abord à Shinjuku pour aller au siège du gouvernement métropolitain de Tokyo dont le 44ème étage peut être visité gratuitement. Il offre du belle vue de Tokyo, et puis vu qu’on est allés à la Skytree de jour, ça permettait d’avoir une vision nocturne de la ville, cette fois.

Oooooh, c’est de toute beauwté

Bon, c’est très jolie ces vues mais ça remplit pas un ventre non plus hé. Allez, ON VEUT DES CRÊPES. Benji tape « crêpes » dans google maps, et apparemment, dans la gare de Shinjuku, y’a une ptite boutique. Benji me rappelle que la gare de Shinjuku est la gare la plus fréquentée au monde (plus de 3,5 millions de voyageurs par y transitent par jour, ça déconne pas) et qu’il y a pas loin de 200 sorties, donc qu’on va bien galérer. Mais moi, CHUI CHO, je VEUX ma crêpe, donc on y fonce quand même.

Mais après avoir tourné pendant près d’une heure, force est de constater qu’on est en train de tourner la suite du film de Coppola qui s’intitulerait « Lost in Shinjuku », parce qu’on galère et qu’on ne voit pas la moindre trace d’une crêpe. Dans les commentaires de ce blog, un collègue m’avait conseillé d’aller checker un magasin « au dernier étage de la gare », mais c’est pareil, vu que la gare s’étend sur plusieurs centaines de mètres, c’était pas vraiment évident de localiser ce magasin, et on finit par abdiquer, avant de rentrer à l’appart.

C DE LA MERD

Sur la route, je me prends un petit dessert, des brochettes de pâtes de fruit qu’on retrouve dans pas mal de jeux vidéo, je m’attends à me régaler vu que dans ces jeux, elles redonnent de la vie, mais c’est gluant et vraiment fade.

SUPER FIN DE JOURNEE DIS DONC. Il est bientôt 23h, mon objectif est de faire en sorte que Benji aille m’acheter des cookies au konbini du coin.