USA Jour 12 – Zion National Park

Lundi 20 juillet

A 8 heures, le gérant de l’auberge de jeunesse toque à ma porte : « Oh sorry, I just wanted to know if you had already left or not. » Grmbl. Bon, au moins ça me permet de commencer ma journée plus tôt que d’habitude.

IMG_20150720_095025Je prends mon petit-déj, servi par sa fille de 17 ans qui veut devenir danseuse. Elle n’a jamais vraiment quitté la ville de Kanab alors aider son père dans cette auberge de jeunesse et rencontrer tous ces voyageurs, ça lui donne aussi des envies d’ailleurs. Et pourtant, cet ailleurs n’est pas forcément bien loin ! Elle vit à une heure du parc de Zion où je compte aller ce jour là, et elle n’y est jamais allée : c’est toujours ainsi, l’habitant a moins soif de découvertes que le touriste.

Au moment de partir, le gérant me dit que sur la route, les Pink Coral Sand Dunes sont à voir, alors j’lui fais confiance, et je m’y dirige. Le ciel est orageux, il est à la limite de pleuvoir mais jusqu’ici, tout va bien. Quand j’arrive aux dunes, je tombe sur un guichet pou rentrer, et à nouveau, mon pass ne fonctionne pas, il faut que je paie 8$, ça me rappelle quelque chose… Je demande s’il faudra payer encore après, et étonnée, la guichetière me répond que non. Alors que le ciel s’obscurcit, je sens plus trop cette visite à ciel ouvert, mais comme il y a une autre voiture derrière moi, j’peux pas faire demi-tour, alors je raque mes 8 balles.

IMG_20150720_112317A peine garé, une pluie torentielle s’abat sur les dunes et sur ma pauvre petite voiture. Shit, c’est comme si les nuages s’étaient bien retenus, histoire d’attendre que je me gare, pour envoyer la purée. J’attends 5 minutes, 10 minutes, mais ça ne se calme pas. Je sors tout de même histoire de prendre quelques photos, et c’est vrai que c’est joli et que ça doit être vraiment génial de marcher au travers des dunes, mais là c’est infaisable, puis que je n’ai pris aucun fringues de pluie avec moi, alors j’me casse. Snurfl.

IMG_20150720_122838Direction le parc de Zion, à 40 minutes de là en voiture. J’me dis qu’au nord le temps est peut-être différent, mais quand j’arrive, c’est pareil, il pleut à verses. Cela n’en reste pas moins magnifique : j’emprunte une route très sinueuse qui s’engouffre au coeur du canyon. De part et d’autres de la route, d’immense rochers rouge qui te font paraître tout petit, d’autant plus que les nuages sont très bas et donnent à tous ça des allures très mystérieuses. C’est comme si j’étais dans le manège Indiana Jones à DisneyLand, sauf que là, c’est bien moi aux commandes, et les virages très serrés font tout autant flipper.

Il y a comme des souvenirs d'Ecosse dans cette photo
Il y a comme des souvenirs d’Ecosse dans cette photo

IMG_20150720_143853Quand j’arrive au parking, il pleut encore et je boude un peu. J’attends, puisque jusqu’à présent, ça s’est toujours éclairci. En attendant, je range un peu ma voiture. Là vous pouvez voir mon range-CD et Lunettes, géré par Glenn la grenouille (ceux qui captent la référence ont toute ma sympathie). J’ai plein de paires de lunettes, au fond il y a celles pour le désert, qui protègent le mieux, et il y a les oranges qui sont rigolotes, les rondes noires qui atténuent un peu la lumière en fin de journée, et les teintées qui donnent à chaque instant de la journée des allures de coucher de soleil. En gros, quand je les porte, c’est comme si j’avais un filtre instagram sur les yeux; c’est de la triche mais je kiffe bien.

Comme la pluie ne s’arrête pas pour autant, je décide de lire dans mon coffre, mais très vite la lecture se transforme en sieste, et c’est une heure plus tard que je me réveille, en remarquant que je n’entends plus aucun bruit de flotte sur ma caisse. Hourra ! Je remarque aussi que j’ai bavé sur l’oreiller, et c’est assez curieux, parce que je ne bave QUE quand je fais une sieste, jamais la nuit. Si quelqu’un a une explication je suis preneur.

Je croise un ranger, je lui dis « Hi » et il me répond « Do you want a French map ? », AZY, j’ai prononcé QU’UNE SEULE SYLLABE, COMMENT IL SAIT QUE JE SUIS FRANCAIS ? J’lui en prends une mais en anglais, parce que je suis un fou.

DSCF4354Les coins intéressants du parc ne sont accessibles qu’en navette : la route est tellement étroite que si on y autorisait les voitures, ça serait vite bouchonné. Je vais jusqu’au bout du chemin et commence un randonnée, mais très vite, les touristes me gavent. Ils parlent fort, prennent de la place, marchent lentement, et prennent tous les mêmes 3 types de photos se voulant originales : les bras levés au ciel, la photo au moment de sauter sur place, et la moue/duckface en plongée. Eurk. Je trouve donc un arrêt de bus moins peuplé, et vagabonde seul à mon gré.

J'ai grimpé pendant près d'une heure pour pouvoir prendre cette photo alors svp regardez-la.
J’ai grimpé pendant près d’une heure pour pouvoir prendre cette photo alors svp regardez-la.

Le nom du parc de Zion me fait tout de suite penser à cette chanson, qu’on entend à la fin d’un des meilleurs épisodes de Mad Men. J’vous conseille de l’écouter pour vous imprégner de ce que je pouvais ressentir.

C’est alors que je vadrouillais dans une prairie à côté de la rivière que les portes de la perception se sont ouvertes à moi. Je comprends vite que je ne suis plus un simple randonneur, je me mue en explorateur de la seconde réalité et troque mes lunettes de soleil contre un troisième oeil, qui, au lieu de rajouter une couche à ma vision, gratte et aiguise la surface des éléments. Il n’y a plus de William, juste du ressenti à l’état pur. Tout devient comme mou et doux autour de moi, et les arbres semblent être des mains tentant de s’extirper du sol pour atteindre les cieux : leur existence même est une atteinte à la gravité.

Je lève les yeux au ciel, et ces arbres semblent former une véritable voûte au dessus de moi, ils se penchent pour me protéger totalement, et chaque interstice de lumière entre les feuillages est comme un vitrail dans cette cathédrale sylvestre qui me berce.

Je reste là, le nez collé à ce spectacle de la nature, je m’émerveille des dimensions que prend toute cette végétation, et je me surprends à vouloir la toucher. Le bois me semble être une texture délicieuse, je prends un plaisir étrange à la caresser; je serais tenté de me dire que j’ai l’air chelou à côté de mon arbre, mais tout ça n’a pas vraiment d’importance : seules les sensations valent le coup qu’on s’y attarde.

IMG_20150720_204810Tout est magnifique, et j’aime croire en ce moment précis que tout est vrai, que ce ressenti extrême est en moi, qu’il s’est juste trouvé libéré, et profite de l’ouverture des portes pour s’amuser, virevolter, et me montrer toute la beauté cachée derrière la plus banale des choses. Mon corps lui-même prend une toute autre allure, c’est en contemplant mes paumes que je remarquais le lien entre mes lignes de vie et le Grand Canyon. Tout est dans la mesure, dans ces plis où se cachent les courants d’air frais.

Un tourbillon de pensées m’envahit alors que les arbres se mettent à onduler, à respirer; je m’assois pour les contempler. J’ai à ce moment l’intime conviction d’un ordre des choses, d’un lien entre tout, de routes qui se croisent et de l’impossibilité de se perdre, comme si chaque direction que l’on prenait ne pouvait être que la bonne, puisque même le plus escarpé des chemins nous ferait grandir.

J’ai longtemps considéré que ce voyage était une manière de fuir quelque chose : cela fait des mois que j’ai une sensation désagréable, le pressentiment d’une catastrophe à venir : ma propre mort, ou pire, l’aliénation totale par mes pairs. Cette peur peut paraître absurde mais elle se fonde sur toutes ces personnes vêtues de bonne morale et de vertu me pointant du doigt ou me tournant le dos sans dire un mot, pour de simples fantaisies qu’ils n’ont pas su saisir. Cette angoisse me poursuit et s’amplifie à chacune des difficultés rencontrées. Mais auprès de ce cours d’eau, protégé par les rochers rouges, l’angle change totalement : je ne fuis plus, j’essaie au contraire d’avancer, d’avaler les kilomètres, d’enchaîner les rencontres, pour me rapprocher d’Elle, cette chose indéfinie qui n’est peut-être rien d’autre qu’un cœur léger.

Cet instant, fracturant tous les fuseaux horaires et fixant le soleil à son zénith l’espace d’une éternité, est comme la rencontre de l’indicible et de l’ineffable, comme un silex sur une pierre qui viendrait enflammer mon esprit pour lui apporter chaleur et lumière. Mais tout à une fin, je retourne sur le chemin emprunté de tous avec pour preuve de cette tornade de sensations ces quelques pensées griffonnées sur mon carnet. Tout cela n’a peut-être pas grand sens; mais cela reste le dernier vestige de ce que je peux exprimer.

Cherchez l'erreur.
Cherchez l’erreur.

Je reprends la route vers le Walmart le plus proche, et, écoutant vos précieux conseils, ne jette mon dévolu que sur une simple salade césar. Malgré tout, les proportions du truc restent énormes et je n’arrive même pas à la finir !

Il est 21 heures passées à l’heure où je finis ces lignes, je suis à nouveau exténué, et je pense que malgré ma sieste d’une heure, je vais bien roupiller. Peut-être vais-je rêver, ou me réveiller de cet étrange rêve qu’a été cette journée.

53 commentaires

  1. Votre texte d’aujourd’hui m’a vraiment fait ressentir des frissons, plus qu’un journal de bord, j’arrive à me retrouver dans votre style, à voyager avec vous et à ressentir ce que vous ressentez. Je me sens proche de ce paysage, de cette nature sauvage et c’est un sentiment merveilleux. Merci, de m’avoir fait découvert cela, je vais définitivement m’organiser un voyage pour visiter cette beauté indéniable et éternelle.

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  2. C’est fort tout ça. As-tu lu « le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle? Si non je te le conseille fortement, tu seras totalement en phase avec le héros de ce roman dans cette quête. Bonne continuation !!

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  3. Vraiment cool ta facon d’écrire et de nous transmettre tes sensations, si tu écrivais un kivre sur ton road trip je suis sur que ça pourrait marcher ! Merci de nous partager ton aventure

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  4. Alors au final, ton premier Couch surfeur t’avait donné une dose de LSD et tu l’as enfin prise. Les portes de la perception ne peuvent être franchis d’avec des drogues comme le LSD (Cf le livre et le groupe The Doors qui y font réf)

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    • Tout à fait ! Ca me rappelle un trip dans ma jeunesse, quelques heures où tout prend sens…

      Bonne suite de voyage et bravo pour ton blog !

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  5. Bon sang de bonsoir!

    Tu n’aurais probablement pas pu vivre cette instrospection si tu avais été accompagné. La « solitude » a des vertus bénéfiques quand on sait l’apprivoiser.
    Souhaitons que cette expérience perdure, qu’elle s’imprime en toi. Et, au besoin, que tu puisses la réutiliser
    Merde, on parle comme des mormons drogués.

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  6. Moi qui pensais être le seul à baver pendant la sieste ! En fait j’ai demandé à Google et il paraît que c’est fréquent, il suffirait de boire un grand verre d’eau avant de pioncer et hop !
    A tester 🙂

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  7. Très jolie cette photo après une heure de grimpette ! La musique a bien accompagné le reste de ton récit. Toujours aussi agréable à lire ! Toutes mes félicitations pour ton repas à base de salade haha L’erreur, c’est le payday qui s’est glissé derrière la salade ?
    Hâte de lire tes prochaines péripéties ! 🙂

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  8. Alala j’ai lu ce texte avec la musique que t’as mis en lien , c’était tellement cool 😀
    Tu me donnes ma petite dose de voyage chaque jour et jte remercie pour ça !
    Cool tes lunettes au fait ^^

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  9. Ouuuh… On atteint un autre level, là. C’est vrai que ça fout les poils, surtout avec la musique. Juste un truc, comme ça, en passant: t’as l’air de faire référence à la shitstorm que tu t’es pris en pleine gueule il y a quelques semaines lorsque t’as publié ce texte ultra polémique via Twitter. A la première lecture, j’avais trouvé ça d’une violence terrible et je savais pas trop quoi en penser. A la réflexion, j’y vois surtout un « exercice » littéraire très réussi – qui, de toute évidence, ne dit rien à propos de ta pratique en tant qu’enseignant mais beaucoup de toi, de tes angoisses et de ta profonde humanité. Un texte d’une grande noirceur, certes, profondément dérangeant, c’est clair, mais Eh! Comme dit Gide, on fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments. Et c’était de la bonne littérature, mec, sois-en certain… Le reste, c’est de la merde. Commentaire un peu HS et certainement assez maladroit, mais j’avais envie de te le dire depuis un bon moment…

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  10. Regardez-moi toutes ces couleurs… La couleur des dunes, des montagnes, de la roche, de ce ciel orageux … haan.. je pourrais y passer des heures à contempler tout ça. Je me demande comment tu fais pour réussir à te dire « bon allez, faut que je bouge maintenant ».

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  11. « Je croise un ranger, je lui dis « Hi » et il me répond « Do you want a French map ? », AZY, j’ai prononcé QU’UNE SEULE SYLLABE, COMMENT IL SAIT QUE JE SUIS FRANCAIS ?  »

    Bon ça me rassure, ça arrive même à ceux qui maîtrisent bien l’anglais ! Moi je me fais griller direct dès que je demande un truc, c’est relou. Du coup je dois passer pour celui qui fait l’effort de soigner son accent qui au final reste avec une putain de prononciation à la française !

    Le mieux c’était le serveur du Wendy’s de Key West qui se met à me parler direct en français à peine ma commande passée. Il était haïtien. En gros « bien essayé mais ça sert à rien.

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  12. Bonjour,

    Je sors du bois…

    Je te lis depuis un moment déjà, avec toujours beaucoup de plaisir. J’apprécie ton style et ta sincérité…
    Je sens dans tes mots que ce voyage est important pour toi. Il y a des choses qu’on ne peut saisir que seul, et loin.
    J’ai été touchée par ta façon de l’écrit, c’était une belle émotion.
    Je te souhaite bon vent, et bonne continuation pour ce voyage (intérieur aussi…)

    Magali

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  13. Je vais faire mon chieur mais « tout à une fin », c’est pas plutôt « tout a une fin » ? Ca se trouve je dis une énorme connerie. Ah oui : ce chapitre était cool !

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    • Alors j’utilise 3 appareils différents : mon téléphone (galaxy note 3, photos carrées), ma gopro (photos avec effet « fish eye ») et enfin un fujifilm X 100 (pas vraiment sûr du modèle, il fait les photos rectangulaires)

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  14. Je trouve extrêmement touchant cette façon que tu as de te livrer, de nous parler de tes états d’âme (éric) (oui j’étais ado dans les 80’s).
    Pour la shitstorm que tu t’es prise le mois dernier, je suis à 100% d’accord avec Petrolleuse : ton texte était choquant, certes, mais dans le bon sens. Il remuait beaucoup de choses, il faisait réfléchir, il disait surement beaucoup sur toi. Ne te laisse pas atteindre par ça.
    Je te souhaite de le trouver, ce « coeur léger », sincèrement.
    Et continue de nous faire saliver avec ces monstrueux cookies !!

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    • Ton message me fait penser que ça fait longtemps que j’ai pas mangé de cookies, tiens (genre 48h)
      Merci pour le commentaire en tout cas, c’est gentil 🙂 (et du coup je passe l’éponge sur le jeu de mots, c’est mon côté grand prince)

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  15. j’attends tous les jours avec impatience ton article, j’adore ta manière d’écrire, et la façon dont tu racontes certaines anecdotes me fait bien marrer. je me demandais justement ce que ça donnait pour toi le voyagae seul, si tu ne t’ennuyais pas, si tes pensées ne tournaient pas trop en rond, toussa… le genre de trucs qui me font flipper de voyager seule, mais wah en lisant ça, ça donne juste trop envie. 🙂

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  16. Les photos sont déjà sublimes, j’imagine même pas en vrai!!

    J’ai jamais trop bien saisi pourquoi le premier truc dans ce genre de balade que beaucoup font c’est se prendre en photo. Si on prend en photo les lieux c’est plus intéressant que sa tronche en duckface, non? x’D

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  17. Et sinon, Glenn il avait sa Masamune pour ouvrir un passage dans les rochers?
    Super ton blog, j’ai commencé comme ça par hasard et je le lâche plus!

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  18. Bonjour,

    J’ai voulu attendre la fin de la lecture de ce blog pour poster un commentaire. Mais je n’ai pas pu résister après la lecture de ce post-ci qui était d’une rare sincérité. J’ai toujours été angoissée par la solitude et je t’admire déjà pour l’audace dont tu as fait preuve pour partir seul, cela me laisse songeuse. Cependant, j’imagine que c’est seulement après un voyage comme celui là que l’on peut se connaitre vraiment. J’aime penser que tu n’es pas revenu le même que lorsque tu es parti. La poésie et l’humour que tu mets dans chacun de tes articles ne me laisse pas indifférente. Cela me trouble réellement. Je tenais à te remercier pour la leçon que tu me donnes, pour les sourires (et rires) que j’ai régulièrement grâce à toi. Merci.

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  19. La route rouge de cette UT 9, la couleur de la Virgin River, un des parcs que je voulais visiter sans trop savoir à quoi m’attendre…Énorme…puis la montée de l’Angel’s Landing!! Impossible de décrire aussi bien le mélange de ressentis, emotions, Génial!!

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  20. Pour le coup, cet article m’a passionné.

    Il y a quelques temps, je ne me sentais pas bien, c’était l’hiver et j’ai une sale tendance à déprimer à cette saison..
    Bref, j’étais dans un train pour rentrer chez moi quand j’ai vu le ciel, teinté d’or et de gris, et j’ai voulu voir ma ville, Lyon, sous cette lumière avant que le soleil ne se couche et j’ai décider de marcher jusqu’à l’endroit ou je voulait aller. Il m’a bien fallu une heure et demi, les yeux rivés vers le ciel, pour y arriver.
    J’ai pleurer tout le long du trajet, de tristesse mais aussi d’émotion : j’étais émerveillée par ce que je voyais et ressentais !
    Arrivée sur la passerelle, en dessous de la basilique et la lumière se tamisant peu à peu, j’ai eu une sorte de « révélation » sur moi même, mon « but dans la vie » en quelques sorte : Ressentir. C’est la chose que je cherche, et ça parrait peut être un peu futile dit comme ça, mais ça m’est apparu comme une évidence alors que je ne me posait même pas la question.

    Et ce que je viens de lire, ce chapitre de ton voyage, me fait ressentir la même chose qu’à ce moment la. Et ça me donne envie de voyage, de voir des choses époustouflante !
    Même si je ne sais pas si j’aurai le cran de faire un tel voyage toute seule, j’espère pouvoir vivre ce genre d’expérience !!
    Je sais qu’un voyage c’est super chouette a plusieurs, mais je ne sais pas si on peu ressentir ce genre de chose autrement que seul 🙂 (cf la famille française ) Ah dilemme !

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  21. Je sais que ce journal date de 2015 (là c’est 2017, après tout deux ans .. bref) et surtout que c’est pas sur le bon jour mais je tenais à vous remercier pour Hot Sugar ! 🙂 et merci d’avoir insufflé en moi l’envie ( surtout le courage en faite …) de partir seule, bisous !

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